La Bourse d'Affrètement de Saint-Mammès
Ce dossier a été réalisé en collaboration avec l’Association AFSL (Association Fluviale entre Seine et Loing).
A l’origine : construction du Canal du Loing
et de la racle de Saint-Mammès
Les ouvrages liés à la navigation
« Au début du XVIIIe siècle, le duc d’Orléans demande qu’un canal latéral à la rivière du Loing soit étudié pour réduire les difficultés de la navigation (…) En 1719, des lettres patentes de Louis XV sont accordées dans ce sens au duc d’Orléans. La section permettant de relier le canal de Briare à celui d’Orléans à Buges (commune de Châlette-sur-Loing) est ouverte en 1721. On creuse ensuite une voie d’eau jusqu’à la Seine qui suit le tracé de la rivière du Loing et emprunte son lit huit fois grâce à des parties navigables appelées racles. Cette solution mixte assure un volume d’eau satisfaisant au canal et évite des déblais trop importants dans les sections où le lit est trop près du coteau. L’ensemble des travaux est réalisé sous la direction de l’ingénieur Jean-Baptiste de Regemortes entre 1719 et 1724. »
Source : Valérie Mauret-Cribellier, 1994, notice de l’Inventaire général, région Centre-Val de Loire
La racle de Saint-Mammès
Début juillet 1753, M. de Chézy, ingénieur des Ponts et Chaussées, visite le canal du Loing en compagnie de Jean-Baptiste de Régemortes.
« Ce canal étant terminé à Moret où il avait son embouchement dans le Loing, on a trouvé que la navigation n’était pas encore très commode depuis Moret jusqu’à la Seine par le Loing faute d’eau, c’est ce qui a engagé à barrer le Loing à son Embouchure (Saint-Mammès) par un grand ouvrage de maçonnerie composé d’une belle écluse et de (trois) pilles à coulisses dont l’intervalle se ferme par des pièces de bois que l’on met les uns sur les autres dans les coulisses et que l’on ôte à volonté pour laisser passer la rivière ou la retenir toujours à une hauteur convenable, il paroît que ce canal ne laisse rien à désirer, si ce n’est qu’il n’est qu’il faut bien du tems à chaque bateau pour passer ses grandes écluses, qui sont près d’une demi-heure à s’emplir et autant à se vuider quoiqu’elles n’ayent la plupart que 4, 5 et 6 pieds de chute. Presque tout ce canal a ses talus revêtus de perrés et ses levées plantées d’arbres, on rencontre souvent de grandes parties de biefs d’un même allignement. »
Dans la racle, un barrage éclusé mobile est ainsi installé. On enlève ou on remet des aiguilles afin de régler le niveau d’eau pour la navigation. Il jouxte une écluse en maçonnerie (à bajoyers) servant au passage d’un seul bateau.
L’aménagement du site
Escalier de la maison éclusière
Ph. Hermaowicz pour l’Inventaire Général du Patrimoine culturel la Région Centre, 1995
Grille d’entrée
Ph. Hermaowicz pour l’Inventaire Général du Patrimoine culturel la Région Centre, 1995
Plan d’intendance du canton de Moret, 1784
AD77 – 1C/10 – Plan d’intendance Paroisses de Champagne, Dormelles, Ecuelles, Episy, La Celle-sous-Moret, Montarlot, Montigny-sur-Loing, Moret, Saint-Mammès, Thomery, Veneux-Nadon, Vernou, Villecerf, Villemer. 1780-1785. 1C39/8 – Canton de Moret (1784). Source Archives Départementales de Seine-et-Marne.